Après cet intermède à Khao Yai, il me faut repartir pour rejoindre Vietiane, la capitale du Laos à plus de 700km. De nouveau je cherche à circuler sur de petites routes. En l’occurrence j’ai repéré les routes 2243 puis 2275 remontant vers le nord.
Ces routes de campagne passent loin des attractions touristiques et des grandes villes, aussi il y a peu d’hôtels. Pour mes nuits, je demande donc à des monastères s’ils m’autorisent à planter la tente. On me proposera souvent de mettre la tente sous un abri voire même de dormir dans une chambre. Je reçois un accueil très chaleureux et souvent de la nourriture. Je peux également profiter des points d’eau pour la toilette.
Je me retrouve dans le rythme monastique avec un réveil à 4h (par des cloches) pour la prière, à 5h (encore des cloches), à 6h pour le début de la marche pour les donations, retour vers 7h pour préparer, le petit déjeuner de 8 h qui est un vrai festin avec tout ce que les fidèles donnent aux moines. Chaque moine en récupère une partie pour le repas du midi puis, selon les temples, les restes sont donnés aux villageois et aux visiteurs. Dans d’autres temples les restes servent à nourrir les animaux (chiens, chats, dindons, poules …) présents dans le monastère. Tout ceci suit une hiérarchie bien précise et je ne mange à l’écart, avec les nones, qu’une fois que les moines ont fini de se servir.
Ensuite je reprends la route quand mes hôtes retournent prier.
Dans l’après-midi j’arrête souvent ma journée vers 3-4h. Les moines n’ont pas d’obligations particulières et vaquent à leurs occupations. C’est donc le moment idéal pour les aborder en sachant qu’ils se couchent souvent vers 18-19h.
La première nuit, je dors dans un monastère où je passerai pas mal de temps avec Song, jeune moine de 20 ans qui essaie de parler l’anglais. Mais nous échangeons surtout via les photos des différents lieux que nous avons visités.
Pour ma deuxième nuit, j’arrive dans un petit monastère où il y a seulement 2 moines qui aiment les plantes au vu du nombre d’arbres et de fleurs présents. Ils sont en pleine activité jardinage lors de mon arrivée. Après avoir fait travailler mes jambes, je fais travailler mes bras en aidant un moine à débiter le bois d’un arbre tout juste abattu.
Je continue ma route en direction du Mékong toujours en dormant dans différents monastères, dont un n’a qu’un seul occupant ou d’autres plus grands qui sont bien entretenus et attirent les touristes.
Je fais une halte à Lom Sak pour faire quelques provisions. Au passage, une petite technique pour trouver la chambre la moins chère de la ville:
Trouver un policier amateur de vélo, lui dire ce que l’on cherche, un petit coup de radio et 15 min plus tard, un motard arrive et vous dit l’hôtel qui est le moins cher…. Et pendant ce temps là, vous mangez tranquillement votre repas en vous faisant offrir des insectes grillés….
sympa ton astuce! mais les insectes…..beeeerk ! Pédale bien !!!! 🙂
Pour les insects ca a le gout de friture. 🙂 C’est pas trop mauvais!