Sud Lipez

Après un nouveau trajet en bus de Santiago à Calama, je remonte sur le vélo. Mon objectif est de rejoindre le sud Lipez en Bolivie et notamment le Salar de Uyuni.

Sur le trajet je devrais rencontrer peu de ravitaillement, je pars donc chargé avec plus de 8 litres d’eau pour tenir 3 jours. La sortie de Calama se fait sur une route asphaltée pendant une quarantaine de kilomètres. Après cela il m’arrivera de rouler sur des pistes de gravier, de terre, de sable (cendre?) et de sel !

À  Chuichui, je croise les dernières verdures. Je continue mon chemin entre des volcans à plus de 6000m et à travers un des déserts les plus secs du monde. Les paysages sont magnifiques et très différents de ce que j’ai pu voir jusqu’à présent.

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Le deuxième jour, je commence à ressentir les effets de l’altitude avec un essoufflement qui arrive plus rapidement. Je bivouaquerai à plus de 3800m d’altitude alors que sur les 6 derniers mois je n’ai pas dépassé les 1000m d’altitude. Il y a 4 jours j’étais encore à cette altitude. L’acclimatation est donc un  peu rapide…

De plus, à cette altitude les nuits sont fraiches (-9° de prévu selon la météo avant mon départ), mon bidon de 5 litres d’eau sera quasiment congelé lors de mon réveil. Mais ces nuits permettent de voir de superbes ciels étoilés ! (C’est pas pour rien que tous les grands télescopes internationaux sont dans la région !)

 

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Le froid étant sec je n’en souffre pas la nuit et je dors bien. Le plus dur est de sortir du duvet et de remettre les affaires restées à l’extérieur…

Le lendemain, je passe le point culminant de mon trajet à 3966m. Après cela, je redescends légèrement sur un premier salar et croise une petite ville de mineurs. Ici quelques buissons grillés résistent malgré des conditions peu favorables ainsi que des lamas qui vivent je ne sais comment !

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Je prends ensuite la direction de Ollague, ville frontière avec la Bolivie. Après avoir passé,  2 cols à peine plus bas que le précédent.

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Après les formalités administratives chiliennes effectuées, je traverse les 5 km de no man’s land pour rejoindre le poste-frontière bolivien. Un militaire m’indique les bureaux où me rendre, j’attends un petit moment puis un monsieur sort de son bureau me dit d’attendre au guichet 1 qu’il arrive. Un peu plus tard, un autre monsieur m’indique que je suis à la douane et non à l’immigration située en face, mais que les agents mangent et que je dois me rendre derrière la gare située un peu plus loin pour les trouver. Une fois que je les trouve pendant leur repas, ils me disent que je dois me rendre dans le bureau de l’immigration. Je retourne toquer et en effet un agent m’ouvre…

Une fois mon visa bolivien en poche, je repars après avoir confirmé ma direction, car en Bolivie il n’y a pas (ou peu) de panneaux d’indication. Je bivouaquerai quelques kilomètres plus loin.

Le lendemain, à embranchement, je choisis la piste de gauche qui me semble être la principale pour rejoindre Chiguana point de ravitaillement en eau situé à environ 10km. Après 5 km, aucun village à l’horizon et seulement une piste qui monte… je sors la boussole et m’aperçois que je me dirige plein nord alors que je devrai rouler sud-est. En regardant dans cette direction, j’aperçois bien des constructions de l’autre côté du salar. Heureusement pour moi, une piste semble se diriger directement vers cette position. Je l’emprunte donc pour récupérer ma route me menant ensuite à San Juan.

Après San Juan, je dois suivre la direction de Colcha K. Je trouve alors mon premier panneau directionnel avec deux options: tout droit: Julaca, à gauche: Colcha k. 20 m plus loin, une intersection avec 5 routes… 2 qui partent à gauche, une en face et une à droite. J’hésite donc entre les deux de gauche. Sur la piste principale, un camion vient dans ma direction, je l’attends pour demander ma direction. Il m’annonce alors que la piste pour Colcha K est bien sur la gauche, mais 100m plus loin.

Je passerai encore à plusieurs reprises des croisements où il faut faire son choix en fonction des directions où elles partent, de la carte et de la boussole. Mais souvent, il s’agit d’itinéraires bis.

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Deux jours après San Juan, je rentre sur le fameux Salar de Uyuni, le plus grand désert de sel au monde ! Pour choisir sa direction c’est facile, le passage répété des 4*4 laisse des traces noires sur le sel blanc formant des pistes faciles à suivre. Je m’arrête au milieu du désert pour y passer la nuit au milieu de rien.

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J’en profite pour faire les classiques photo sur ce lieu de théâtre assez incroyable, l’horizon disparait à plusieurs endroits, le silence n’est perturbé que par le passage des 4*4 à touriste en file indienne à l’heure de pointe.

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Le lendemain, j’arrive à Colchani où je trouve à l’entrée du village le deuxième panneau directionnel de ce périple: Uyuni vers la droite. Mais encore une fois, il indique la direction pour la piste qui traverse au milieu du village. La route jusqu’a Uyuni n’est pas bonne (tôle ondulée plus sable), mais un on m’y offre un verre de Fanta ! Assez rapidement, je me rends sur la nouvelle route en construction qui est bien plane et sans circulation.

Une fois à Uyuni, je me trouve une « hospedajed » pour y prendre une bonne douche chaude, car après 8 jours dans le désert, je suis légèrement poussiéreux !!

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4 réflexions sur « Sud Lipez »

  1. Magnifiques toutes ces photos, Yannick dit que tu pourrais les envoyer à Ciel et Espace, bises ensoleillées de Vany Flo Yannick et Nicolle

  2. Bravo Jonathan ! tu effectues avec courage un magnifique voyage ! Je vais essayer de retrouver la photo de ton vélo couché .Je t ‘ embrasse
    MONIQUE PILLEY

  3. Hola camarade,

    super,jevoisque tu t es tire avec brio de ce passage salé!

    Bonne route et surtout, bon vent!

    • Salut cyril, un vrai bonheur et des paysages magnifiques, tu devrais encor plus te régaler sur la laguna road! Où en es-tu?

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